SENTV : Le dialogue national, dont les conclusions ont été remises samedi au chef de l’Etat, a aussi, pour le moment, isolé Ousmane Sonko à cause de ses déboires judiciaires. Mais le Pr Mamadou Diouf, enseignant à l’université de Colombie, invité, ce dimanche, de l’émission « Grand Jury » sur la Rfm, semble trouver la parade pour le leader de Pastef.
Que deviendra le maire de Ziguinchor condamné à deux ans de prison ferme pour corruption de la jeunesse dans l’affaire Sweet Beauty, et condamné à six mois avec sursis dans l’affaire Mame Mbaye Niang. Même si les procédures sont en cours.
Hors-la-loi pour la paix
A en croire le Pr Mamadou Diouf, « il est absolument indispensable de penser qu’on ne peut pas régenter la politique en faisant constamment référence à la loi. Quelquesfois, on est obligé de faire la référence à la justice ou à la paix. J’ai un collègue ougandais qui a écrit pleins de livres, affirmant qu’ il y a des moments où pour éviter la violence, il faut contrevenir à la loi. On ne peut pas punir tout le monde, les gens qui se confessent, on les punit pas. Quelque fois, la décision politique doit prendre le pas sur le légal pour éviter des situations d’une violence incalculables où des gens peuvent mourir ».
Deux K
« Est-il possible d’avoir des élections pacifiées, de vivre dans une société sans grande crise violente si un des candidats majeur n’est pas là ? De quelle manière les deux candidats potentiels, Khalifa Sall et Karim Wade vont accepter le changement de leur statut juridique ?, Est-ce que Karim va encore s’accrocher à la révision de son procès ?; s’interroge l’enseignant à l’université de Colombie.
Mandat
« Il y a des observateurs qui disent que, probablement, le président de la République est en train de chercher la possibilité de deux candidats qui lui permettraient probablement d’être candidat, mais ce qui est très clair, ce que Karim Wade et Khalifa Sall ont une valeur marchande électorale beaucoup plus importante. Ils peuvent négocier dans la situation actuelle. Imaginez Karim et khalifa disent qu’ils ne vont pas se présenter tant que l’autre candidat de l’autre côté… Parce que nous pensons que la question du 3e mandat est réglée… »