Suppression délai de dissolution de l’Assemblée : « C’est un précédent dangereux »(Maguette Diop Enseignant Chercheur)

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SENTV : Le projet de révision de la Constitution suscite actuellement beaucoup de polémique, avec cette possibilité qui sera offerte au président de la République de dissoudre l’Assemblée nationale à tout moment. Maguette Diop, enseignant chercheur en droit public à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, affirme que c’est un recul démocratique, si jamais il est adopté.

Maguette Diop rappelle que l’interdiction était faite au président de la République de dissoudre l’Assemblée nationale durant les deux premières années de législature. Hors, « Actuellement, on sait qu’à l’Assemblée nationale, il y a plus une certaine majorité qualifiée au fond, si on supprime ce délai-là, cela veut que le président peut demain ou après demain dissoudre l’Assemblée nationale. Pourquoi, parce que la configuration de l’Assemblée nationale, actuellement, n’arrange pas le parti au pouvoir. »

Sur le motif invoqué à savoir la rationalisation du calendrier électoral, avec peut-être le couplage des élections législatives et présidentielles, l’enseignant-chercheur pense que c’est une réponse politique parce qu’on ne peut pas soigner un mal par un autre mal « en créant un précédent dans dangereux. Ce qui veut que le président peut le lendemain de l’élection législative, si ce n’est pas encadrer, dissoudre l’Assemblée nationale. »

L’enseignant dit craindre ainsi un déséquilibre des pouvoirs. « Imaginons qu’on élise une Assemblée qui n’est pas favorable au président, il peut se lever un bon jour dissoudre l’Assemblée et organiser une nouvelle élection pour obtenir la majorité ».

En ce qui concerne, l’allègement du pourcentage de parrainages exigé et l’instauration du parrainage optionnel, M. Diop salue cette initiative, car elle permet d’avoir le plus de candidats à l’élection présidentielle, ainsi élargir le choix des électeurs par rapport au futur dirigeant.

Avec Senego

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