SENTV : Les justiciables peuvent pousser un ouf de soulagement. Ils peuvent espérer une reprise effective du fonctionnement de la Justice. Le plus dur dans cette guerre qui était l’absence de négociations est dépassé. Le ministre de la Justice, Me Malick Sall et une délégation du syndicat des travailleurs de la Justice (Sytjust) se sont rencontrés hier pour ouvrir les négociations afin de dépasser cette situation qui bloque le fonctionnement de la justice.
Des sources de L’Observateur attestent que la balle est maintenant dans le camp des greffiers, après les discussions. Elles révèlent que les membres du Sytjust ont décidé de se réunir en interne avant de donner suite à l’exigence du Gouvernement. Après des discussions dans un climat de sérénité, la Chancellerie a clairement indiqué au Sytjust l’impossibilité de publier les décrets en question, «les textes comportant des incohérences et des difficultés qu’il faut corriger par un toilettage très sérieux».
Un exercice conditionné à la levée du mot d’ordre de grève. Les membres du syndicat présents à la rencontre ne pouvant décider séance tenante de lever le mot d’ordre de grève, ont demandé du temps pour se concerter et voir la bonne attitude à adopter.
Les revendications du Syjust sont d’autant plus difficiles à satisfaire que le changement de statut, le passage de la hiérarchie B à la hiérarchie A est rendu possible aux moyens de dispositions transitoires du décret n°2019-413 du 30 janvier 2019, portant création du Centre de formation judiciaire à ses articles 49, 50 et 51 réglementant le passage de la hiérarchie B à la hiérarchie A pour toutes les catégories de greffiers.
A cela s’ajoute le fait que le ministère de la Fonction publique, chargé des équilibres nécessaires aux droits et charges des fonctionnaires de l’Etat, s’est toujours opposé à ce changement automatique de hiérarchie concernant les greffiers. Ce qui fait que ce point ne pourra être réglé. Sur l’augmentation des droits d’enregistrements pour alimenter le fonds commun du greffe en haussant les droits de timbres et d’enregistrement, le gouvernement ne compte pas laisser passer.
IGFM