Tamba : les 85 patients du Coronavirus sont tous guéris

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La région de Tambacounda n’enregistre plus aucun  cas de malade de la Covid-19 interné dans son centre de traitement. Le dernier patient a été libéré Samedi. Pourtant, la région avait enregistré jusqu’à 85 cas testés positifs, dont un nourrisson d’un mois et sa mère. Coordonnateur du Centre de Traitement, le Dr Alexandre Seck fait le bilan avec L’Observateur.

Le dernier patient libéré ce samedi. «Depuis le premier cas positif, issu de Goudiry, déclaré dans la région, nous avons eu à prendre en charge 85 patients au total (63 provenant du département de Goudiry et 22 de la commune de Tambacounda). Parmi ces 22, la majeure partie était des membres du personnel de santé. C’est ce qui nous a profondément marqués. Ainsi, avec l’appui des autorités administratives et médicales,  nous nous sommes battus de jour comme de nuit pour arriver à ce résultat. C’est toute une équipe qui a participé à ce travail et qui a permis, il y a de cela deux jours (le samedi 13 juin) de pouvoir libérer le dernier patient qui était au niveau du centre traitement. Nous rendons grâce au bon Dieu de nous avoir facilité la tâche et permis d’obtenir ces résultats. Cela a été le fruit d’un travail d’équipe. Sur ce point, j’exhorte la population à continuer à respecter les  gestes-barrières et à éviter le relâchement.»

Problème de l’acceptation de la maladie. « Les problèmes que nous avons rencontrés sont surtout liés à l’acceptation de la maladie  par les patients de Tambacounda. Beaucoup de patients du fait de l’absence de sévérité de signes et parfois du fait qu’ils sont asymptomatiques, ont eu du mal à accepter cette maladie et à concevoir le fait d’être internés, mis dans une structure d’hospitalisation alors qu’ils étaient convaincus qu’ils ne ressentaient rien. Donc, il a fallu un bon travail de communication, une bonne sensibilisation et beaucoup de patience pour les pousser à comprendre et à pouvoir nous aider aussi dans la sensibilisation. C’était le problème majeur que nous avons rencontré. Pour le reste, c’étaient des aspects techniques.  Et il y avait des protocoles qui étaient là depuis et bien définis au niveau central avec les techniciens du service des maladies infectieuses, que nous avons eu à appliquer avec nos patients.»

Les délais de guérison. «La moyenne variait. Il y a des patients qui ont fait une semaine, d’autres sont allés jusqu’à trois et même quatre semaines.  C’est en fonction des patients et des âges. Nous avons eu à Tambacounda le plus jeune patient, un nouveau-né de moins d’un mois qui a été contaminé par sa mère. Nous avons aussi accueilli un sujet de  presque 80 ans. Voilà les extrêmes qu’on a eu par rapport aux âges ».

4 cas graves. «Si on se réfère à la définition des cas graves, on en a eu. Mais on n’a pas enregistré de cas critique nécessitant vraiment une réanimation poussée. C’est peut-être lié à des aspects démographiques, parce que la plupart des patients étaient des sujets jeunes. On a eu quand même des patients avec des comorbidités. Certains avaient même jusqu’à 4 pathologies (asthmatiques, diabétiques, hypertendus). Dieu a fait qu’ils obéissaient aux critères de gravité définis dans le cadre de la prise en charge de la maladie, mais ils n’ont pas nécessité quand même une prise en charge poussée de réanimation. Je pense que l’instauration du traitement précoce a été pour quelque chose dans ces résultats.»

PAPE OUSSEYNOU DIALLO

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