SENTV : Le principal accusé dans cette affaire de trafic d’armes qui défraie la chronique dans la ville sainte de Touba, s’est livré aux enquêteurs. Le sexagénaire est arrêté le samedi dernier à Touba en possession d’un arsenal de guerre composé de plusieurs types d’armes à feu et de munitions. Lors de son audition, il a dit sans ambages avoir hérité de business de trafic d’armes de son père. « À ma naissance, j’ai trouvé mon père être un réparateur d’armes. J’ai hérité finalement de son métier », s’est il confié dans les colonnes du journal Source A.
Le mis en cause n’a pas manqué de citer de hauts dignitaires religieux à Touba, Darou Mouhty, Dakar, Diourbel et Thiès comme étant ses principaux clients. Selon le Libération, ces derniers lui remettaient des armes destinées à la vente ou à la réparation. Mais, Saliou Thiam dit préférer garder leurs noms et adresses professionnelles.
« (…) J’achète des armes pour les revendre entre 200 000 et 300 000 Fcfa, suivant leur qualité. Quant à la réparation et l’entretien, les tarifs varient 2000 et 5000 Fcfa », a-t-il révélé.
Le samedi dernier, vers 18h, les éléments du poste de police de Gouye Mbind ont procédé à une grosse saisie d’armes à feu au quartier Madiyana de Touba. Le présumé coupable, Saliou Thiam, âgé d’environ 65 ans, a été arrêté et placé en garde à vue. La police a mis la main sur un impressionnant arsenal composé de «110 armes à feu de divers calibres dont 18 Pa (pistolet automatique), 21 armes de fabrication artisanale Pa et 71 fusils. 807 munitions dont 634 pour Pa, 53 Fap (fusils à pompe), 98 munitions de guerre, 16 chargeurs et 2 jumelles».
IGFM