« UBBI DEUK » : La gendarmerie met fin à l’occupation illégale de la Résidence Lac Rose (Photos)

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SENTV : La gendarmerie a mis fin à l’occupation illégale de la Résidence Lac Rose, située à 3 km du Lac Rose, où plusieurs familles s’étaient installées sans autorisation.

Depuis le début de la semaine dernière, cette cité, située juste avant le Lac Rose et derrière la cité Socabec, était occupée gratuitement par des personnes qui n’avaient ni payé de caution ni rempli aucune formalité.

Selon Ousmane Dia, chef de quartier de Déni Biram Ndao, des affrontements, parfois violents, ont été signalés dans la localité, impliquant des bagarres à l’arme blanche.

« Depuis le week-end, la tranquillité de la Cité Résidence du Lac Rose a été perturbée par un événement inédit. Des groupes de personnes occupaient illégalement les habitations du programme des 100 000 logements », affirme Mor Thiam Lo, « Saltigué » de Déni Biram Ndao.

« Ces maisons, faisant partie du programme des 100 000 logements de l’ancien régime, ont été envahies par des résidents de Tivaouane Peulh, Niague, Keur Massar et Cité Socabec, entre autres.

Les occupants illégaux, utilisant le slogan « Ubi Deuk », prétendaient avoir été informés que ces maisons appartenaient à l’ancienne Première Dame, Marème Faye Sall, et qu’elles étaient offertes gratuitement aux demandeurs. Malgré l’absence d’eau et d’électricité, ils se sont installés dans les lieux », martèle Mor Thiam Lo.

La gendarmerie les a évacués du site, mais ils persistent. Des cas de vols ont été notés sur place. Le promoteur dénonce du banditisme et interpelle l’État.

On peut voir des noms sur les bornes des parcelles qui ne sont pas encore construites, des numéros inscrits sur les murs, des vitres cassées, des accessoires sanitaires et autres objets volés. Ces stigmates témoignent de l’occupation illégale des logements de la Résidence du Lac Rose. Babacar Chimère Diouf, le véritable propriétaire des terrains et des logements, a démenti ces rumeurs.

Il a exprimé son indignation face à cet acte de banditisme, qualifiant les occupants de « squatteurs ». « C’est du banditisme, ce sont des squatteurs », a-t-il déclaré. « Ils étaient plus de 500 personnes, ils ont cassé des vitres et forcé les portes pour accéder aux maisons. Ils ont même mis leurs noms sur les bornes des parcelles qui ne sont pas encore construites, c’est incroyable », déplore le promoteur du site.

M. Diouf a également précisé que les informations selon lesquelles le site appartiendrait à Marème Faye Sall étaient totalement erronées. « Les informations qui circulent selon lesquelles le site appartiendrait à Marème Faye Sall sont complètement fausses, je ne la connais même pas, je ne l’ai jamais vue », a-t-il affirmé.

M. Diouf dit avoir informé le Premier ministre Ousmane Sonko de la situation. Ce dernier l’a référé au ministère de l’Urbanisme et du Logement.

« J’ai informé le Chef du gouvernement. En raison de son emploi du temps chargé, il m’a mis en rapport avec le ministère de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires, mais jusqu’à présent, je n’ai pas reçu d’appel du ministre ou de ses services », a déclaré Babacar Chimère Diouf.

Depuis hier, les occupants ont été délogés par la Gendarmerie nationale. Mais à notre grande surprise, ce matin, d’autres squatteurs sont arrivés, venant tous de la banlieue dakaroise. Ils avaient reçu l’information via un groupe WhatsApp.

Les squatteurs, comme Pape Sow, justifient leur action par le désespoir de ne pas avoir de logement. « Nous sommes venus dès que nous avons eu vent de l’information, et c’est parce que nous n’avons pas de logement et nous sommes désespérés. J’habitais à Tivaouane Peulh, mais depuis 2017, ma maison a été démolie et je n’ai pas où habiter avec mes enfants », a-t-il confié.

L’intervention des autorités, dont la gendarmerie, le préfet et le sous-préfet, a été nécessaire pour expulser les squatteurs du site. Même ceux qui occupaient les maisons depuis cinq ans ont été contraints de partir sous la supervision des forces de l’ordre.

L’occupation illégale de ces logements, communément appelée « Ubi Deuk », soulève de nombreuses questions concernant la sécurisation des projets immobiliers publics et privés. Le programme des 100 000 logements se trouve désormais confronté à un défi majeur.

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