UEMOA-Le Stock De La Dette S’élève À 8800 Milliards De Francs Cfa

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Le stock de la dette pour les huit pays membres de l’Union économique et monétaire ouest africain(Uemoa) est estimé à plus de 8800 milliards de francs Cfa.

Le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’ivoire, Mali, le Niger, le Sénégal, Togo, la Guinée-Bissau sont des pays pauvres très endettés.

Ces pays de l’Afrique de l’Ouest qui ont en commun l’usage du franc Cfa cumulent à eux huit 8800 milliards de francs Cfa de stock de dette. C’est la révélation faite par le directeur général de l’Uemoa-Titres, Adrien Diouf. Il s’exprimait, hier, lors d’un atelier annuel de l’Afmi/ Bad organisé, en partenariat avec l’Uemoa-Titres. Cette rencontre a porté sur le développement des marchés obligataires et le secteur financier africain.

Au cours de la rencontre, des panels ont été organisés. Lors du panel sur les investisseurs à long terme, Adama Ndiaye, Président de la fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines (Fanaf) estime que les assureurs dans tous les pays du monde sont les grands animateurs de marchés publics. « Près de 20% des titres qui sont côtés à la bourse de Paris appartiennent à des assureurs, sauf que dans nos zones, nous avons énormément de difficultés au niveau de la bourse et pour répondre aux besoins des Etats», a t-il expliqué.

2000 milliards de francs placés A l’en croire, Il y’a 2000 milliards de Fcfa qui ont été placés par les assureurs des 14 pays dans les économies de la zone franc.

«Parce qu’il y’a des pays comme la Guinée Bissau et la Centrafricaine où les chiffres ne sont pas très significatifs Dans cette manne, nous avons autour de 15% qui vont dans les obligations d’Etat, c’est-à-dire 300 milliards que les compagnies d’assurance ont en portefeuille obligataire venant des Etats ou des organisations tels que la Bad, ce n’est pas suffisant, nous aurons pu aller à 50%», a regretté M. Ndiaye. Ajoutant qu’il y’a des pays qui à l’échéance de la dette ne paient pas. «Il y’a encore des pays qui à l’échéance de la dette ont du mal à rembourser et qui re-titrise la dette. Vous placez de l’argent dans un Etat pour 5ans, quand l’argent arrive à maturité et qu’il doit vous rembourser, il vous dise qu’il ne peut pas, je vous fais un titre qui prolonge ma dette de 3 ans mais pendant ce temps- là, notre rôle est de placer les Etats et de payer les sinistrés », a t-il-indiqué.

Pour sa part, le directeur général de l’Uemoa-Titres Adrien Diouf est revenu sur le problème de liquidité au niveau des marchés financiers locaux. «Nous avons parlé de la liquidité sur notre marché qui est très faible mais qui a été multiplié par 6 en l’espace de 18mois, il y’a des progrès réels qui sont effectués aujourd’hui», se réjouit-il. Pour cela, les conséquences sur le manque de liquidité dans notre marché sont doubles, il y’a certains acteurs qui ont besoin de liquidité pour pénétrer le marché ne pourront venir sur ce marché. L’autre conséquence est que les gens sont beaucoup plus précautionneux et ils ont tendance à aller sur des maturités beaucoup moins longues. «Tous les acteurs publics comme privés sont confrontés aux problèmes de liquidité. Le problème de liquidité est expliqué par différents éléments, il y’a la culture financière, l’infrastructure qui permet de faire les transactions. Pour remédier à cela, nous devons prôner l’éducation financière», a prôné Adrien Diouf. Cependant, il n’a pas manqué de faire le bilan de l’agence qui selon lui, aide les Etats à se financer.

«Si nous devons faire un bilan en terme de volume pour l’agence Uemoa titres, nous diront qu’elle aide les Etats à se financer à hauteur de 2500 à 3000 milliards de FCFA par an pour les 8pays de l’union» s’est-il réjoui. Crée par la Bad en 2008, l’Afmi a été conçu pour développer les marchés obligataires domestiques sur le continent à travers le renforcement de l’infrastructure de marché et l’investissement dans les titres en monnaie locale. Il a pour objectif de permettre aux gouvernements d’améliorer les conditions d’emprunt sur les marchés domestiques et par conséquent réduire leur dépendance à l’égard de l’endettement en devise étrangère.

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