SENTV : Des amoureux ont fait face, hier, au juge du tribunal d’Instance de Dakar. Il s’agit, selon Rewmi Quotidien qui donne l’information dans sa livraison du jour, de D. C. et de sa copine M. B. S.
Les deux tourtereaux, qui se sont connus en Casamance, entretenaient une relation amoureuse depuis 2018 (le garçon était âgé de 17 ans et la fille de 14 ans à l’époque).
Au bout de quelques mois, M. B. S., qui vivait chez sa tante, tombe enceinte des œuvres de son petit ami.
Pour protéger le père de son enfant, l’adolescente fait croire à ses parents qu’elle a été violée par un inconnu au retour d’une soirée dansante.
Une version que ses parents ont gobée, avant de lui demander de rentrer à Dakar.
Arrivée à terme, M. B. S. accouche d’un garçon et continue de voir l’élu de son cœur qui avait, lui aussi, quitté la Casamance pour venir continuer ses études à Dakar.
Courant juillet 2021, la mère célibataire appelle son amant pour lui annoncer sa deuxième grossesse.
« Quand je lui ai fait part de ma décision de le dire à mes parents, elle m’en a dissuadé, arguant qu’elle veut avorter. À quelques jours de la Tabaski 2021, je lui ai envoyé 20 000 francs pour notre enfant. Par la suite, elle m’a contacté pour me dire qu’une sage-femme était disposée à interrompre la grossesse et m’a réclamé 30 000 francs. Après lui avoir remis ledit montant, elle m’a rappelé pour me dire qu’elle a avorté. Mais, l’un des bébés a survécu, car elle était enceinte de jumeaux », a raconté D. C.
Poursuivant, l’élève en classe de Terminale confesse qu’il volait les bijoux de sa mère pour entretenir sa copine.
« Notre dernière rencontre remonte au mois d’avril 2021. Elle venait chez moi de son propre chef », dit-il.
Interpellée par le juge, M. B. S. revendique son amour sincère pour le prévenu.
« Je suis enceinte de 7 mois. Après avoir accouché de mon premier enfant, on se voyait dans l’appartement de mon frère qui se trouve non loin de mon école », a fait savoir la mineure de 17 ans.
M. S. a expliqué que sa fille avait l’habitude de fuguer. Raison pour laquelle il l’avait confiée à sa tante en 2018.
« Je l’ai même frappée. Quand on a appris sa grossesse, elle nous a fait croire qu’elle a été violée. On a pris l’enfant en charge après son accouchement. Quelque temps après, le frère du prévenu est venu nous dire que son frangin a accepté la paternité du petit que je prends toujours en charge », a-t-il renseigné.
Il ajoute que sa fille lui réclamait des serviettes hygiéniques pour masquer sa deuxième grossesse.
Pour la répression du prévenu, le parquet s’est rapporté à la sagesse du tribunal.
La défense a sollicité une application bienveillante de la loi.
À sa suite, le juge a condamné le prévenu à trois mois de prison assortis du sursis pour détournement de mineure.