La loi Latif Guèye qui criminalise la commercialisation de la drogue et des produits additifs a entrainé le surpeuplement des maisons d’arrêt et de correction.
Prenant part hier à un atelier des coalitions communautaires anti-drogue, Babacar Jean Pierre Diouf, chargé de programme à l’Office des Nations unies contre la drogue et les crimes (Onudc), en est convaincu. «Lorsqu’on consulte les statistiques des prisons un peu partout, on constate qu’un prisonnier sur 5 est incarcéré pour usage de la drogue», révèle-t-il. «Celui qui utilise la drogue dans sa vie a 50 % de chance d’être emprisonné», ajoute-t-il. Seulement, «si on fait la prévention de l’usage de drogue dans la société, cela nous permettra de désengorger les prisons».
En ce qui concerne notre zone qui est devenue une plaque tournante du transit de drogue, le chargé de programme à l’Onudc de faire savoir : «L’Afrique de l’ouest est maintenant une zone de transit, de consommation et de production de la drogue. La consommation de drogue suit le trafic et nous avons un problème d’usage qui a trois formes de conséquences.» Il poursuit en ces termes : «Il y a des conséquences au niveau sécuritaire parce que l’usage de drogue rime avec criminalité. Tous les cas de délinquance de criminalité dans les familles et dans les quartiers sont dus à l’usage de la drogue.»
Magib GAYE