Les détenus de la Maison d’arrêt et de correction de Thiès observent depuis ce lundi, une grève de la faim pour dénoncer les conditions de leur détention qu’ils jugent inhumaines. L’Association pour le soutien et la réinsertion sociale des détenus (Asred) qui donne l’information fait savoir que les détenus ont entamé leur diète pour déplorer également «le traitement inhumain qu’ils subissent chaque jour».
Ils exigent de s’entretenir avec le ministre de la Justice et le Procureur de Thiès afin de leur faire part des conditions dans lesquelles ils vivent depuis leur incarcération. Cette exigence est, selon eux, non négociable.
Entre autres griefs retenus contre l’Administration pénitentiaire, figurent «le traitement excessif et amoral qui leur est infligés tous les jours ; la maltraitance inouïe qu’ils subissent de la part du nouveau chef de cour de la prison en question ; le maintien en détention des détenus acquittés après jugement devant la Chambre criminelle de Thiès, du seul fait que le procureur de la République ait fait un appel ; les colis provenant de leurs familles au moment des visites sont maintenant très limités par le Chef de la cour», indiquent-ils.
Si ajoutent, «les repas copieux amenés par les familles des détenus (qui) sont détournés et utilisés au profit de certains gardes pénitentiaires qui usent de tout leur pouvoir pour abuser des détenus de la prison de Thiès ; les fouilles inopinées des éléments de la gendarmerie (détachement du Cynogroup) avec leurs chiens se font avec une cruauté excessive, violant leur intimité, leur dignité et après ces fouilles certains perdent habituellement leurs biens»
Cette situation met en rogne l’Asred qui exhorte l’Administration pénitentiaire à se conformer «aux recommandations internationales, pour un emprisonnement humanitaire dans tous les établissements pénitentiaires du Sénégal».
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