Les autorités américaines ont annoncé jeudi avoir émis 12 mandats d’arrêt à l’encontre d’agents de sécurité du président turc Recep Tayyip Erdogan, suspectés d’avoir agressé le mois dernier à Washington des manifestants kurdes. L’affaire avait fait grand bruit et n’est pas restée sans suite. Les autorités américaines ont annoncé, jeudi 15 juin, avoir émis 12 mandats d’arrêt à l’encontre d’agents de sécurité du président turc Recep Tayyip Erdogan, suspectés d’avoir agressé des manifestants kurdes pacifiques lors de la visite du chef d’État le mois dernier à Washington .
Ces gardes du corps et policiers du président turc ont été identifiés sur des vidéos, a précisé le chef de la police de la capitale, Peter Newsham. Ils sont accusés d’être impliqués dans les violences qui s’étaient déroulées le 16 mai au soir, devant la résidence de l’ambassadeur de Turquie, où le chef de l’État turc s’était rendu après son entretien à la Maison Blanche avec le président américain Donald Trump.
Recep Tayyip Erdogan a violemment condamné jeudi l’émission de ces mandats d’arrêt. « Nous nous battrons politiquement et juridiquement » contre cette décision, a-t-il déclaré au cours d’un discours à Ankara, accusant la police américaine de n’avoir rien fait alors que des « terroristes » manifestaient contre lui.
« Attaque brutale visant des manifestants pacifiques »
Peter Newsham avait qualifié la rixe entre les partisans d’Erdogan et les protestataires kurdes d' »attaque brutale visant des manifestants pacifiques ». Elle s’était soldée par un bilan de 12 personnes blessées, dont un policier.
La police de Washington avait déjà engagé des poursuites à l’encontre d’au moins quatre suspects d’origine turque, dont deux Américains et deux Canadiens.
Selon les témoignages et vidéos, des agents de sécurité turcs, souvent en costume sombre, avaient agressé les protestataires pacifiques, les frappant même à terre.
Après ces faits, le sénateur américain John McCain avait réclamé l’expulsion de l’ambassadeur de Turquie aux États-Unis.
Avec AFP