Vote au Fouta : Ousmane Sonko évoque une “mascarade” et condamne “la stigmatisation » contre les populations locales
SENTV : Ayant observé un silence depuis la fin de la campagne électorale, le leader de Pastef, Ousmane Sonko est sorti de sa réserve ce mercredi 03 août à l’occasion du point de presse de la coalition Yewwi Askan wi. Comme ses camarades, Ousmane Sonko a fustigé les irrégularités notées dans les PV de quatre départements du Fouta.
« Il n’y a pas eu d’élection au Fouta, il s’agit d’une mascarade », a lâché, hier soir en conférence de presse, le leader de Pastef qui a tenu par contre à préciser sa pensée : « Cela n’a rien à voir avec les populations du Fouta. La réalité est qu’il y a une entreprise de fraude massive organisée par des politiciens en complicité avec des agents de l’administration”. A ce propos, Ousmane Sonko a demandé l’arrêt des propos stigmatisant les populations de la zone car selon lui, « les foutankés ont même le droit de voter à 100% pour Macky Sall ». Convaincu qu’il y a eu une fraude dans les résultats, Ousmane Sonko y voit la preuve que « le Fouta a tourné le dos au régime en place ».
Un régime à l’agonie qui a fini de démontrer ses limites selon Ousmane Sonko. « En 11 ans de pouvoir, le bilan de Macky Sall se résume à la répression, aux morts, aux détournements, aux complots, à la cherté de la vie, la dilapidation des ressources, le chômage mais surtout la déstabilisation de la cohésion sociale », regrette le leader de Pastef.
Partant de ce constat, les membres de la coalition Yewwi Askan wi ont promis un programme marqué par la rupture. Une rupture, qui selon eux, va se concrétiser avec cohabitation à l’Assemblée nationale. Situation qui permettra de faire jouer pleinement au pouvoir exécutif ses rôles.
Le leader de Pastef est convaincu que c’est ce discours que le peuple a entendu et « c’est pourquoi il a voté pour Yewwi Askan wi ». Le maire de Ziguinchor lance donc un appel à ce même peuple à protéger son vote. Il appelle aussi le Chef de l’Etat « à avoir de la grandeur et à accepter le résultat des urnes ». « On ne peut gagner tout le temps. Qu’il accepte qu’il a perdu », lâche-t-il avec le sourire.