Le Conseil de sécurité examine lundi un projet de résolution présenté par l’Egypte, rejetant la décision américaine de transférer son ambassade de Tel-Aviv à Jérusalem. Le texte rappelle les résolutions onusiennes stipulant que le statut de Jérusalem doit être réglé par la négociation et précise que la décision unilatérale américaine est contraire à la légitimité internationale, et ne doit entraîner aucune conséquence sur le statut de la ville Sainte.
Même si elle ne se fait pas d’illusions sur l’usage du veto par Washington pour bloquer la résolution, l’Egypte qui représente le monde arabe au Conseil de sécurité, cherche à démontrer l’isolement américain en ce qui concerne Jérusalem.
Une démonstration visant à décourager d’autres pays qui seraient tentés de suivre l’exemple américain. La diplomatie égyptienne veut aussi illustrer son rôle incontournable dans la recherche d’une solution au conflit du Proche-Orient.
L’Egypte a notamment réussi à rapprocher les frères ennemis palestiniens, le Fatah et le Hamas, tout en coopérant avec Israël en matière de sécurité.
L’initiative égyptienne est aussi une manière de rappeler à Washington que Le Caire est un acteur central du Proche-Orient que l’on ne peut pas snober. L’Egypte n’a pas digéré la décision américaine de réduire d’un quart l’aide économique et militaire qui lui est consacrée depuis la signature du traité de paix avec Israël il y a presque quarante ans.
RFI