SENTV : C’est désormais officiel ! La coalition Yewwi Askan Wi participera à la course pour la présidence de l’Assemblée nationale avec deux candidats, ce lundi 12 septembre correspondant à l’installation de la 14e législature. Une situation à laquelle ne s’attendaient pas beaucoup d’observateurs au regard des vertus et de la concorde incarnées par cette entité de l’Opposition avant et pendant les élections législatives.
Le fait aura surpris plus d’un. Tellement les leaders de la coalition Yewwi Askan Wi ont vendu aux Sénégalais ce que d’aucuns pourraient qualifier de chimères. La solidarité entre responsables de cette entité pouvait se sentir jusqu’au plus petit segment.
Sauf que cette concorde se dégonfle tel un ballon de baudruche juste après le scrutin à l’issue duquel ils ont réalisé ont score jamais engrangé par une Opposition en minorant la coalition de la mouvance, Benno Bokk Yakkar.
C’est Ousmane Sonko, jugé leader « incontesté et incontestable » de la coalition qui aura brisé la concorde en premier lieu. L’annonce est solennelle : tout seul derrière un pupitre, une affiche « Focus 2024 » en arrière-plan aux couleurs de son parti, Ousmane Sonko annonce sa candidature à l’élection présidentielle de 2024, avant de dérouler sa feuille de route pour les dix-huit mois à venir. Une sortie ayant suscité moult commentaires. Du moins, à la mouvance qui l’accuse de torpiller les règles les plus élémentaires au sein d’une coalition.
Pourtant, cette annonce pour le moins inattendue en ce moment, n’était que le début du commencement pour les démons de la division. Même si le leader de Pastef prenait le soin de signifier que l’inter-coalition n’était liée que pour les élections législatives. Sauf que lesdites élections ont une suite qui, si elle est perdue, le score tant chanté n’aura servi à grand-chose ! La présidence de la l’hémicycle.
Ahmed Aïdara à la conquête du perchoir
La situation est d’autant plus délicate que le député-maire de Guédiawaye a manifesté sa volonté de diriger le perchoir. Une déclaration de candidature d’Ahmed Aïdara qui frise le forcing car reposant sur une simple annonce à la conférence des leaders 30 août 2022.
Barth’ tend la main à ses collègues de l’Opposition et de la mouvance
Ce, dimanche soir, le député-maire de la ville de Dakar, lui-aussi responsable de Yaw qui jusque-là, n’avait pas fait de sortie publique sur la question, a officialisé sa candidature. Une courte déclaration de Barthelemy Dias au cours de laquelle il a tendu la main aussi bien aux députés de l’Opposition que la mouvance, tout en ignorant le candidat de la même coalition. Toute chose qui laisse croire qu’on ne parle plus le même langage au sein de la coalition Yewwi Askan Wi.
Risques
Les risques, pour l’Opposition, de perdre ces élections pour la présidence de la l’Assemblée nationale semblent réels au regard du nombre de députés des deux camps (inter-coalition (80), mouvance (83) non-inscrits (2). Même si le vote reste confidentiel. Il suffira que les deux candidats se partagent les suffrages pour faire basculer la chance du côté de la mouvance. D’autant plus que le scrutin se joue à un tour.
Biama THIOR
Journaliste